Dans son interview à la 7ème édition de TDS autour de l’intelligence artificielle, Jamel Gafssi, Directeur général chez Microsoft Europe de l’Ouest, a prononcé un discours intéressant autour du positionnement de la Tunisie sur le marché de l’IA d’où on a eu la réflexion d’élargir le débat à ce propos à l’occasion de la 8ème édition de TDS qui se tiendra autour de la thématique emblématique “L’IA au service de la transformation digitale”.
Aperçu de l’interview de Jamel Gafsi
“Aujourd’hui nous sommes impressionnés par l’IA générative qui est arrivée grâce à un entraînement de data gigantesque et cela ne peut être assuré que par des grandes sociétés qui ont des budgets d’état et des années de recherche, de développement et d’investissement infrastructurel comme Microsoft pour aboutir à une création comme le chat GPT 4.”
“En Tunisie, l’automatisation des procédures dans l’administration qui fait appel à l’IA ne peut être que positive, elle va tuer la paperasse étouffante. On ne doit pas avoir peur de l’intelligence artificielle, je pense qu’un pays comme la Tunisie avec une telle jeunesse rêveuse qui a du potentiel, on ne doit pas rater le train de l’IA comme on a fait avec d’autres trains. Prendre le train en marche ne veut pas dire faire comme les grandes sociétés, on peut travailler sur des niches et prendre un positionnement sur le marché qui est l’exemple d’Instadeep fondée dans le sud de la Tunisie avec un budget modeste ou Expensya qui s’est concentrée sur la facture, on doit s’orienter vers un investissement intellectuel, la matière grise, sur laquelle, Bourguiba a mis un énorme espoir.”
“Nous partageons le rêve de devenir un hub africain avec le Maroc , l’Egypte donc éloignons nous du rêve de la monopolisation, la Tunisie peut devenir simplement exportatrice de logiciels et toujours il est indispensable d’avoir une stratégie d’état pour que le rêve se convertisse en réalité.”
Parole Inspirante
“On ne veut pas rater le train de l’IA comme on a raté d’autres trains, faisons simplement un investissement intellectuel avec cette jeunesse rêveuse et dynamique, notre capital est la matière grise, sur laquelle, Bourguiba a mis un énorme espoir.”
Aperçu de l’interview de Jean-Paul Muller, Global Practice Manager AI chez INETUM
Dans son interview, Jean Paul Muller a souligné l’importance de l’ouverture de tels évènements technologiques à l’international afin d’apporter les retours sur expériences des autres pays d’où BIGTECH se voit international.
“On est 27000 à peu près dans le monde et 300 collaborateurs où la Tunisie est une vraie agence, notre boulot est de fédérer les initiatives, les favoriser, les partager, les ramener au marché local comme un retour sur expérience, aujourd’hui on veut présenter ce qu’on a pu faire dans d’autres pays dans l’Agritech. On a constaté qu’il y a beaucoup de technologies qui peuvent être au service comme l’IA qui ne peut exister que en existence de data donc c’est un travail de fond, de longue haleine, du coup, toutes les industries sont en nécessité de captation de data. Nous faisons une expérimentation au Portugal sur le plus gros lac artificiel de l’Europe pour voir comment l’IA peut améliorer tout le système de la consommation d’eau et interpréter ce qui a marché, ce qui n’a pas fonctionné pour interpréter des stratégies de gestion de patrimoine.”